Depuis le 1er décembre début de l’hiver météorologique, les périodes froides qui se résument à un petit coup de froid début décembre (même si concrètement cela avait un peu débuté fin novembre) et à une deuxième décade de janvier sous un froid parfois notable par endroit, ont été très largement compensées par des périodes excessivement douces notamment autour des fêtes et sur fin janvier-début février.
Au final, la balance thermique penche très très largement dans le positif avec un mois de février qui s’annonce d’ailleurs très très excédentaire.


Régionalement, certains secteurs ne connaissent d’ailleurs pas d’hiver pour ainsi dire notamment le sud-ouest et le sud-est. Simplement, quelques journées sous des grisailles froides de temps en temps, ont pu donner l’illusion. La réalité est un peu différente au nord de la Loire qui a pu bénéficier de quelques chutes de neige et d’un froid parfois vif sur la deuxième décade de janvier. Evidemment, les ressentis diffèrent suivant les régions donc ce qui est bien normal. A l’échelle française globale, l’hiver est doux une nouvelle fois, trop doux.
Les bilans pluviométriques sont plus favorables sur 3/4 de la France avec une vraie recharge des nappes phréatiques et une humidité de surface bien présente, grâce aux pluies fréquentes. Malheureusement par contre, la sécheresse perdure sur le pourtour méditerranéen et sur l’est de la Corse malgré les dernières pluies.
Ces fréquentes pluies et cette douceur prédominante s’expliquent complètement au niveau atmosphérique :
Le bilan nival est par contre très très mitigé en étant gentil sur les massifs montagneux à cause de cette douceur prédominante et de la fréquence des épisodes perturbés d’origine subtropicale. L’enneigement est très déficitaire partout au dessous de 1800-2000 m, parfois même absent sur certains massifs. On retrouve un enneigement excédentaire surtout sur les Alpes du nord au dessus de 2500 m. Cela porte le sceau du réchauffement climatique avec des perturbations de plus en plus gorgées d’eau mais dans une douceur anormale (l’anormalité devient la normalité!), ce qui fait remonter de plus en plus la limite pluie-neige au fil des années.
Maintenant qu’attendre de la suite et fin de l’hiver météo et calendaire ?
Concrètement, il est terminé ! C’est dit d’une manière abrupte mais on peut difficilement dire autrement.

Les 7 prochains jours s’annoncent de nouveau très doux avec une anomalie « colossale » à l’échelle nationale de presque +6°C. Certains jours notamment entre mardi 13 et jeudi 15, on dépassera par endroit les 10-12°C d’anomalie.

Aussi loin qu’on regarde sur les modèles ensemblistes, rien ne montre qu’on pourrait avoir un coup de froid d’ici début mars. On pourrait tout au plus et encore l’échéance est fort lointaine, se rapprocher un peu plus des normales vers la fin du mois. Mais cette tendance est très très fragile et il est pas impossible que la douceur parfois forte nous accompagne d’ici début mars.

Sur la dernière décade du mois de février, l’installation de hautes pressions vers le Groenland, pourrait éventuellement faire descendre du froid sur le nord de l’Europe mais qui ne nous atteindrait pas ou alors pourrait éventuellement faire baisser un peu les températures. Mais nous resterions sous une influence océanique douce. C’est le plus probable des scénarios d’ici début mars.
Sur le plan de l’humidité, on peut s’attendre si on a un courant océanique assez bas en latitude à la possibilité d’avoir des perturbations pluvieuses d’ici début mars.
Ce mois de février printanier qui n’a rien d’hivernal, va de nouveau poser le problème que la végétation démarre trop tôt, risquant de mettre à mal certaines cultures en cas de gelées tardives toujours possibles dès mars.

De plus, on s’attend à un potentiel éclatement du vortex polaire à tous les étages d’ici début mars, ce qui pourrait exposer le pays à de possibles descentes froides temporaires sur mars ce qui pourrait aussi véhiculer des gelées destructrices. Ce n’est bien sur pas à souhaiter mais c’est à craindre comme ce fut le cas en 2021 et 2022 notamment.
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