On rentre petit à petit notamment à partir de ce week-end dans une séquence plus perturbée de nouveau nous ramenant de fréquents coups de vent, de la pluie et de la neige en montagne.
Cette modélisation du modèle Européen représentant le courant jet à 300 hPA est intéressante, car elle montre qu’à partir de ce week-end le courant jet devrait s’abaisser davantage en latitude pour venir percuter pleinement le pays la semaine prochaine.
Il faudra être vigilant dès ce week-end donc, avec une probabilité forte de coup de vent à tempête dans la nuit de samedi à dimanche sur le nord-ouest et notamment vers les côtes bretonnes avec des rafales de vent dépassant les 120 km/h. On sera certainement un ton en dessus de ce qu’a pu véhiculé la dépression Gerrit hier. La perturbation qui accompagnera ces vents violents, sera également plus active en terme de pluie. Vu l’échéance, il faudra affiner.
En début-milieu de semaine prochaine, le temps sera bien perturbé c’est maintenant une quasi certitude après les incertitudes jusqu’à hier. Le centre Européen place d’ailleurs cette séquence en NAO- (oscillation nord atlantique négative) ce qui est attesté par la baisse en latitude du courant jet typique de cette oscillation négative. On peut s’attendre une bonne partie de semaine prochaine à un défilé de perturbations pluvieuses, des coups de vent et de la neige en montagne. La chronologie et les intensités restent à établir.
Le modèle anglais UKMO montre bien que ce soit lundi 1er janvier et mercredi 3 janvier des potentiels coups de vent avec la circulation de minimums dépressionnaires secondaires.
Le vendredi 5 janvier correspond certainement à une date charnière dans l’évolution possible de la synoptique. L’activité dépressionnaire atlantique aurait un coup de mou et on pourrait voir s’ériger une dorsale anticyclonique atlantique s’orientant en direction du Groenland. Nombre de scénarios du modèle européen l’envisage même si également certains scénarios voient la poursuite du défilé de perturbations. Il est tout à fait possible qu’à partir du 5, le flux s’oriente davantage au nord-ouest en France avec une baisse modérée des températures. Encore beaucoup d’incertitudes en somme.
Le WRP européen associé à la sortie quotidienne du modèle européen entrevoyant la tendance à plusieurs semaines, insiste sur un régime de temps dominant entre dorsale anticyclonique atlantique et oscillation nord atlantique négative pour la semaine du 8 janvier. Cela pourrait nous amener à une semaine froide sans excès avec de l’humidité à la clé plus au sud ce qui pourrait être une bonne nouvelle pour le pourtour méditerranéen qui a tellement besoin d’eau. C’est à suivre car c’est encore loin en échéance, donc loin d’être certain mais les modélisations se suivent et se ressemblent dans ce sens avec un signal repris.
Un réchauffement stratosphérique important est toujours entrevu entre le 5 et 10 janvier avec possible diffusion dans la troposphère. Cela pourrait avoir une influence importante sur le temps à l’échelle de l’hémisphère nord pour les semaines suivantes y compris février. Des descentes froides pourraient atteindre les latitudes moyennes de l’hémisphère nord sans qu’on puisse dire à ce jour où. Dans ces configurations, le nord de l’Europe et l’est du continent américain sont souvent bien placés.
Ce qui est certain c’est que les modèles ensemblistes, réagissent fortement dès le 5 janvier avec l’installation d’un régime AO-/NAO- (on entrevoit l’anomalie positive de géopotentiels entre Groenland et Islande).
En conclusion, un temps durablement perturbé est fort probable avec de l’humidité mais une période plus froide sans excès n’est pas à exclure lors de la deuxième décade de janvier. Une période plus froide peut tout à fait s’insérer au sein d’un mois dans les moyennes ou légèrement au dessus.
Sources : Meteociel – ECMWF – WXEdge Michael Barletta
Extrême Météo 
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